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Tentée par...
15 mars 2006

L'échappée...


Année du Tigre, mois du Cheval, jour de malchance.
Est-ce jour là qu'il a disparu? Trois corbeaux volaient en rond.
Il a un nom que nous entendrons encore...
Il a fait partie de ces personnes que j'ai envie de suivre.


Lui? 
je l'ai rencontré lors d'une veillée, un soir de forte bise, quelques mois avant son départ sans retour. Cette fois-là, l'écrivain évoquait malicieux ses racines huguenotes et son initiation au voyage. Il insistait aussi sur le fait que s’il écrivait sur "l’Ailleurs", il n’avait cessé de revenir à son port d’attache ; sa maison, son
marronnier sous lequel il s'installait, quand la nuit d'été était assez douce. Méditant, avec un verre de rouge, une cigarette roulée, et son mandarin chinois sur les genoux.
Amusé, il nous a dit ceci:

" Si les écrivains du voyage passaient leur temps à sauter du pont d'un cargo pourri sur le pont d'un cargo encore plus pourri, ils n'écriraient jamais une ligne. Il n'y a d'ailleurs pas de littérature nomade; tous les écrivains qui touchent au voyage, sont la moitié de l'année des sédentaires forcenés, pantouflards parfois même jusqu'au délire.
Parfois même leurs épouses leur retirent les clés de la cave,  parce que voyez-vous....'un désastre dans une expédition au Bungeï ne fait pas forcément bon mariage avec le chardonnay!..."
( Notes prises sur le moment )
Nicolas Bouvier




>> Rédiff' d'une note sur 20six (20.11.05)



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Commentaires
M
C'est vrai, ça! :-)<br /> Et puis, l'écriture ne se suffit pas non plus d'un Chardonnay. Peut-être parce qu'il faudrait surtout "avoir vécu le cul dans l'herbe tendre, et voir su s'y étendre"...
F
D'ailleurs le Chardonnay n'a nul besoin de désastre
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