Voilà comment
J’ai repris
depuis quelques jours la vie de caserne ou plus exactement de moniale qui, par
période, est la meilleure pour l’hygiène. Je l’ai redécouverte :
l’après-midi dormir au lit tant que c’est possible ; ensuite, deux heures,
me remuer un peu les jambes ; ensuite ne pas dormir tant que c’est
faisable. Le hic tient dans ce « tant que c’est faisable ».
Car ce n’est pas faisable longtemps.
J’aurai besoin de six mois de cette vie
d’abord pour me « délier la langue », ensuite pour me permettre de
voir que c’est fini, que la permission de faire « du service » est
périmée. Je ne suis pas encore arrivée à me faire une idée exacte de ce que
sont les dernières exigences. C’est pourquoi je mets la barre à mon niveau. Je
n’ai guère fait aujourd’hui, que rester assise, à lire çà et là des
généralités, en picorant au téléphone et surtout, principalement à déchirer du vieux papier.
Vous me demandiez comment je vis ces temps-ci. Voilà comment.
(Il n' y a pas plus glamour)