« Erotisation du savoir »
Je croise parfois de ces
personnes que l’opinion qualifie d’hyper instruites: celles qui en jettent par
leur capacité à parler aussi bien de "l’art contemporain qui n’est pas du goût
de tout le monde" que des diverses xénophobies d’Etats ou des nouvelles
tendances du roman scandinave.
Un tel brio me paraît souvent un
peu douteux.
Je suis troublée, en revanche, par la capacité
qu’ont certains individus de nouer des liens forts et nécessaires avec ce
qu’ils ne savent pas [encore]. Non seulement ils prennent la mesure de certaines lacunes,
mais avec une distance originale, ils sont capables de tisser avec elles une
relation dynamique, voire même affranchie. « Parce que la machine nécessite un
carburant [transmission du désir, curiosité…] avec lequel il faut jouer. »,
diraient-ils en « simples » aspirants… [de plaisir à des fins
apaisantes…].