26 février 2007
Battu par l’écume
Ici, c’est le sale temps qui nous protège.
On est fou de ciel de tempête quand rien n’est plus délectable qu’une
intempérie. Au cœur des vallées téléphériques qui abritent les rapaces, les
gonds des roches calcaires crissent. A
chaque fois c’est la même chose : à l’annonce du crachin, les hommes de la
surface allument des cierges pour le culte des averses. Alors la grêle
mitraille leurs plus gros avions et les gouttes inondent puis noient leurs
villes fleuries de géraniums. Un archipel émerge après le déluge, dans ce bassin d’eau chaude où d'un
îlot (sur pilotis) à l’autre se répondent les mugissements des troupeaux, comme une lamentation...
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