D'estate
Simplement parce qu’il t’accompagnait tout
était plus vivant, et toi aussi. C’était un géant habillé de blanc, le
visage
bronzé. tu étais orgueilleuse de ses cheveux bouclés et lourds, de sa
manière de marcher étrangement souple, pieds nus dans des franciscaines. De son propre aveu, sa voix était ocre. Mais le silence, c'était là sa véritable
force. Ténébreux taciturne. Cet homme devait être entouré
d’imbéciles pour garder un silence si grand... Après
avoir remis une mèche tombante sur ton épaule dans ton chignon, il ne savait
plus quoi faire. Si tu avais pu l’émouvoir, tu lui en aurais mis
plein la vue. A l’affût du moindre signe, tu le fixais dans les yeux, ouverts sur rien, pour prendre la mesure de ce qu’il allait advenir de ces derniers jours d'été.
Maintenaint assis à une terrasse, c’est un pauvre con devant un demi...